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Soprano, pseudonyme de Saïd M'Roumbaba, né le 14 janvier 1979, à Marseille (Bouches-du-Rhône)2, est un chanteur, rappeur et compositeur français. Soprano débute dans le rap avec le groupe Psy 4 de la rime dans les années 1990. Il se lance dans des projets solo et sort un premier album en 2007 Puisqu'il faut vivre

Le 13 décembre 2017, le rappeur prévoit un nouvel album le 9 novembre 2018 qui se nomme Phœnix18. Le premier single de l'album sort le 6 septembre 2018 et s'intitule À la vie à l’amour.

Le 26 octobre 2018, il sort le deuxième single de son album intitulé Zoum en duo avec rappeur français Niska19. S

on troisième extrait Fragile, où il dénonce le harcèlement scolaire, sort en février 2019 et le 4ème Le Coach en featuring avec Vincenzo sortira en Mai 2019.

Son album évoque des thèmes qui lui tienne à cœur comme le harcèlement, l'infidélité, la violence mais avec toujours un brin positif propre à l'artiste.

Il entame, par ailleurs, une nouvelle tournée à partir du 7 mars 20192 où il se produira 2 fois au Stade Vélodrome de Marseille, ainsi que 2 autres fois au Stade Pierre Mauroy de Villeneuve d'Asq


Louis II de Bavière (en allemand Ludwig II), né Louis Othon Frédéric Guillaume de Wittelsbach (Ludwig Otto Friedrich Wilhelm von Wittelsbach1) le 25 août 1845 à Munich et mort le 13 juin 1886 au lac de Starnberg, près du château de Berg, fut le quatrième roi de Bavière, régnant de 1864 à 1886.

Ses autres titres sont comte palatin du Rhin, duc de Bavière, de Franconie et de Souabe. Il est le fils aîné de Maximilien II de Bavière et de son épouse Marie de Hohenzollern.

Louis II est surtout connu comme un excentrique dont l'héritage est étroitement lié à l'histoire de l'art et de l'architecture.

Il a commandé la construction de plusieurs châteaux et palais extravagants et fantastiques dont le plus célèbre est Neuschwanstein. Il fut le mécène du compositeur Richard Wagner dont il fut probablement amoureux.

Son anniversaire coïncide avec la fête du roi de France Louis IX (Saint Louis), dont le sixième fils, Robert de Clermont, a engendré la branche des Bourbons. Le parrain de son grand-père et parrain Louis Ier de Bavière, né le même jour, était Louis XVI, qui appartenait à la maison des Bourbons.

Cette proximité avec la dynastie française, incarnant à partir d'Henri IV la monarchie absolue, fut, pour l'idée que le prince se faisait de lui-même, d'une importance primordiale pendant toute sa vie.

Bien qu'il fût anticlérical, l'idée d'une royauté sainte selon la volonté de Dieu le fascinait.

Il se comparait à Parsifal, héros médiéval devenu le gardien du Graal grâce à sa pureté.

En réalité, Louis était un monarque constitutionnel, avec des droits et des devoirs et peu de libertés, surtout à partir de 1871, lorsque la Bavière devint vassale de la Prusse.

C'est pourquoi il créa son propre monde, dans lequel, loin de la vie réelle, il se sentait vraiment roi. Déclaré fou, il mourut tragiquement le lendemain de son internement au château de Berg.

Louis II de Bavière est né le 25 août 1845 au château de Nymphenburg, près de Munich.

Il est le fils du roi Maximilien II de Bavière (1811-1864), à qui il succède, et de Marie de Hohenzollern, princesse de Prusse (1825-1889).

Deux événements marquent les premières années de Louis II. En avril 1846 (Louis a 8 mois), sa nourrice contracte la fièvre typhoïde et en meurt. Ce sevrage brutal est considéré comme un choc psychologique sérieux par des spécialistes.

Cette même année, son grand-père, le roi Louis Ier de Bavière, s'entiche d'une aventurière Lola Montez3. Cette relation tapageuse l'oblige à abdiquer le 11 mars 1848.

Maximilien II rétablit le calme en Bavière. Il encourage les arts et les sciences, se prononce contre le travail des enfants, fonde des institutions de charité, prend des mesures en faveur de l'emploi. Il veut donner à la Bavière un rôle de premier plan face à la Prusse et l'Autriche.

Maximilien est un homme de bibliothèque. Marie, son épouse, est une femme de plein air, qui a la passion de l'alpinisme.

Lorsque son père devient roi, Louis est, par conséquent, prince héritier : Maximilien lui fait alors suivre une éducation très chargée pour son âge : « Lever à 5 h l’été, à 6 h l’hiver, petit déjeuner rapide et frugal, puis des heures d’étude à peine ponctuées d’une ou deux heures de détente.

Ajoutons à l’instruction théorique et universelle, la discipline physique, comme la danse, l’escrime, le maniement des armes, l’équitation, la natation… et la discipline artistique, comme le dessin, la musique… Tous ces savoirs ennuieront pour la plupart le jeune prince, sauf la littérature, l’histoire, les sciences naturelles, l’histoire religieuse et l’enseignement de la langue française, qu’il possédera plus tard à la perfection. Tout cet enseignement ne laisse donc que peu de place aux contacts humains, en particulier aux rapports filiaux. »

« Louis aimait à se costumer …, avait plaisir à faire du théâtre, aimait la peinture et autres choses de ce genre … Il aimait faire des cadeaux, argent et objets. » Ces traits de caractère seront présents chez Louis durant toute sa vie.

Louis est incompris par ses parents, à cause de son caractère fantasque, solitaire et très sensible.

Son père, prince intellectuel, ne sachant pas lui parler, évite de le faire.

Et, s'il partage le goût de l'escalade et de la montagne avec sa mère, cette dernière, plutôt terre-à-terre, ne le comprend guère mieux, se moquant des « envolées » de son fils, ce qui le blesse cruellement.

Elle préfère son frère Otto, « plus ouvert, plus souriant, plus épanoui » et nettement moins difficile à élever. « Louis se replie donc sur lui et développera vis-à-vis des gens chargés de son éducation, des sentiments souvent bien plus vifs qu’à l’égard de ses parents qu’il craint ou qui l’ennuient ».

Le prince passe l'essentiel de son enfance dans le château d'Hohenschwangau, riche de symboles : le château est lié à la légende de Lohengrin et Tannhäuser, le Minnesanger de la Wartbourg y aurait séjourné. Les fresques de Moritz von Schwind illustrent la quête du Graal, le Venusberg, le mariage d'Elsa de Brabant, le combat de Telramund, bref, toute une mythologie issue des vieilles légendes germaniques.

Le cygne est partout présent. Le décor de son enfance influence considérablement l'existence future de Louis. Il appelle le château « le Paradis de son enfance » et écrit dans une lettre à Wagner qu'il était « profané tous les ans par la prose de sa mère ».

En 1857, Louis II lit pour la première fois un ouvrage de Richard Wagner : L'Œuvre d'Art de l'Avenir. Le 18 février de l'année suivante a lieu la première représentation de Lohengrin à Munich, mais il n'est pas permis à Louis d'y assister. Le 3 juin de la même année, Louis commence son journal intime.

Pour la première fois, en 1846, Louis visite avec son père la « maisonnette royale » dans la vallée du Graswang. C'est à cet endroit que Louis construira le château de Linderhof.

En septembre, il lit un autre ouvrage de Wagner : La Musique de l'Avenir. Le 2 février 1861, il entend pour la première fois un opéra du compositeur, en l'occurrence Lohengrin11. Il est tellement subjugué qu'il fait une crise d'épilepsie.

L'automne de l'année suivante, il passe son diplôme de fin d'études.

Le 25 août, il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Hubert par son père. Il va plus souvent au théâtre et adopte une coiffure frisée. À la fin de l'année, il commence à suivre quelques cours universitaires, notamment de français, de philosophie, de science militaire et de physique-chimie. En 1863, Bismarck et Louis II se rencontrent pour la première fois, au château de Nymphenburg.

Il se fiance avec sa cousine, la duchesse Sophie-Charlotte en Bavière (1847-1897), fille du duc Maximilien en Bavière, chef de la branche cadette de la maison royale de Bavière et de la duchesse Ludovica de Bavière, fille du roi de Bavière Maximilien Ier, arrière-grand-père de Louis. Sophie-Charlotte est également la sœur de Charles-Théodore en Bavière, ami d'enfance du solitaire Louis et d'Élisabeth, dite Sissi, impératrice consort d'Autriche et reine consort de Hongrie et de Bohême, qu'il admire.

Une dispense papale est nécessaire à cause des liens étroits de parenté.

Pie IX la leur accorde. Les fiançailles sont officialisées le 22 janvier 1867, mais le mariage, d'abord fixé au 14 mars, est reporté à plusieurs reprises : d'abord le 25 août, ensuite le 12 octobre et enfin le 12 novembre 1867.

Le roi appelle sa fiancée Elsa du nom de l'héroïne de l'opéra Lohengrin du Maître, le compositeur Richard Wagner, à qui il voue un véritable culte, voire Élisabeth, de Tannhaüser. Il se présente chez les parents de la jeune fille en pleine nuit pour faire une cour trop platonique.

Un jour, Sophie-Charlotte lance devant sa famille : « Vous ne voyez donc pas qu'il ne m'aime pas ! ».

En octobre 1867, le duc Max, abandonnant sa bonhomie proverbiale14, exige que le mariage soit célébré avant la fin de l'année.

Louis se déclarant offensé par l'attitude de son futur beau-père et sujet, en profite pour rompre ses fiançailles. Il écrit dans son journal : « Me suis débarrassé de Sophie (abgeschrieben).

La sombre image s'efface. Je désirais ardemment la liberté ; j'ai soif de liberté ! Enfin, je revis, après ce cauchemar épouvantable. » Un peu plus tard : « Grâce à Dieu, le terrible événement ne s'est pas réalisé. »

Victime du scandale, sa cousine Sophie-Charlotte se marie l'année suivante avec Ferdinand-Philippe-Marie d'Orléans, duc d'Alençon (1844-1910), fils de Louis-Charles-Philippe-Raphaël d'Orléans, duc de Nemours, et petit-fils du roi des Français Louis-Philippe Ier.

Sophie-Charlotte, âme fragile et tourmentée, trouvera finalement la paix dans une foi profonde et charitable avant de mourir en 1897 dans l'incendie du Bazar de la Charité à Paris. On ne retrouva d'elle que quelques parcelles de son corps calciné identifiées par son dentiste.

Cette indécision de Louis II vis-à-vis du mariage peut s'expliquer par son homosexualité

Tout au long de sa vie, Louis II eut une succession d'amitiés étroites avec des hommes.

Dès 1858, âgé de 13 ans, il a commencé à tenir un journal dans lequel il a enregistré ses pensées intimes et ses tentatives pour réprimer ses désirs sexuels et rester fidèle à sa foi catholique.

Ce journal ainsi que des lettres et des documents personnels montrent clairement qu'il a continuellement essayé de lutter contre son homosexualité.

Parmi ses amants, on peut citer notamment son officier d'ordonnance, le prince Paul von Thurn und Taxis, le ténor Albert Niemann, les comédiens Emil Rohde, Josef Kainz, le baron Lambert de Varicourt et surtout son écuyer Richard Hornig

À l'instigation du gouvernement, une commission d'experts psychiatres composée des médecins Bernhard von Gudden, Friedrich Wilhelm Hagen, Hubert von Grashey et Max Hubrich, rédige le 8 juin 1886 un rapport, basé sur des témoignages et sans examen personnel du patient, qui déclare Louis II incapable de régner et incurable.

Le médecin personnel du roi, Max Joseph Schleiß von Löwenfeld, n'a pas été consulté.

Avant même la rédaction de l'expertise, von Gudden est convaincu que le roi souffre d'« originäre Verrücktheit » (folie originaire) et son document se lit comme un réquisitoire où il s'agit de prouver une vérité formulée a priori. Il reprend donc un par un les différents signes censés définir la paranoïa.

Von Gudden rappelle l'hérédité chargée du patient du côté des Wittelsbach mais surtout du côté maternel, ce qui lui permet de citer de nombreux cas de folie chez les Hohenzollern.

Von Gudden décrit ensuite la personnalité pré-morbide du roi. L'auteur relève une série de symptômes qui tiennent plutôt des stigmates psychiques de la dégénérescence : nature craintive et émotive, troubles de l'humeur passagers, brutalités, accès d'angoisse et crainte d'autrui, voire repli sur soi, enfin troubles de la motricité.

Ensuite, c'est la maladie proprement dite, avec le délire. Si l'expert décrit effectivement des hallucinations, il ne les tient pas pour indispensables au diagnostic.

Le délire de grandeur prend naissance dans le caractère même du patient, dans son imagination débordante.

Accessoirement, interviennent les mécanismes de l'illusion et aussi les hallucinations.

C'est parce que les intérêts du patient sont entravés que naissent les idées de persécution et l'on aboutit finalement au tableau du persécuteur persécuté avec le cortège des sévices infligés aux domestiques et aux dignitaires.

Les troubles fonctionnels et somatiques viennent compléter le tableau : obésité, hypocondrie, céphalées, insomnies, mauvaise dentition et troubles des conduites alimentaires avec alcoolisme.

Mais c'est l'évolution de la paranoïa qui pose quelques problèmes aux experts.

Les traités insistent en général sur la fixité de la maladie, admettant tout au plus un léger déclin des facultés intellectuelles, mais en aucun cas la démence. Or, selon la Constitution bavaroise, la déposition du roi demande justement une évolution inéluctable vers l'affaiblissement mental, ce que Von Gudden prévoit effectivement dans sa conclusion.

Le rapport est truffé de maladresses, de libertés déontologiques et d'incohérences méthodologiques. Mais il convient parfaitement, dans ses trois conclusions, au gouvernement du royaume qui désire mettre fin au règne de Louis II.

« 1. Sa Majesté souffre de façon très avancée de troubles mentaux ; le roi est en effet atteint de cette forme de maladie mentale que les aliénistes connaissent bien de par leur expérience sous le nom de paranoïa (Verrilcktheit) ;

2. Cette forme de maladie, avec son développement insidieux et progressif et sa très longue durée, s'étendant déjà sur un nombre considérable d'années, nous amène à déclarer Sa Majesté incurable et à prévoir avec certitude une nouvelle détérioration des capacités mentales ;

3. La maladie ayant complètement détruit le libre arbitre de Sa Majesté, nous devons la considérer comme incapable d'assumer les fonctions souveraines et cette incapacité ne durera pas seulement plus d'une année, mais tout le restant de sa vie. »

Le 9 juin 1886, Louis II est frappé d'incapacité par le gouvernement. Dans la nuit du 10 juin, une commission se rend à Neuschwanstein pour l'arrêter. Son médecin personnel, Max Joseph Schleiss de Lowenfeld, qui connaît le roi depuis son enfance, envoie un démenti dans un télégramme à l'Allgemeine Zeitung précisant que l'existence de graves souffrances empêchant l'exercice du gouvernement de façon permanente, n'est pas du tout avérée.

Le rapport rédigé par von Gudden et signé par les quatre membres de la commission est mis en doute par un certain nombre de médecins dès sa publication.

La critique la plus sérieuse est émise, en 2008, par le Pr Heinz Häfner, de l'Institut central de santé mentale de Mannheim, dans son ouvrage Ein König wird beseitigt: Ludwig II. von Bayern (Un roi est éliminé : Louis II de Bavière).

Häfner envisage les faits d'un point de vue moderne, prenant en compte les capacités et les réalisations exceptionnelles du roi.

Pour échapper à ses conflits intérieurs, Louis II a développé une sorte d'addiction semblable à celle d'un joueur. À la fin de sa vie, toutes ses actions n'ont pour but que de lever de nouveaux fonds.

Depuis l'enfance, il souffrait d'une phobie sociale, qui au fil des ans sous l'influence de la culpabilité et de la honte, s'est considérablement aggravée en raison de ses penchants homosexuels et qui le conduit de plus en plus à se retirer de la société et de la politique.

L'altération mentale dont a souffert Louis II serait caractérisée par une forme d'autisme, son mode d'existence étant perturbé par une altération du réel et un délire mêlant sentiment de persécution et désir de grandeur.

Son enfance est solitaire et marquée par une passion pour le monde symbolique des légendes allemandes.

Dès les premières années de son règne, Louis II se désintéresse de la politique et méprise profondément Munich et les Munichois.

Au fur et à mesure que les années passent, il s'isole de plus en plus dans les décors qu'il a voulus, ses châteaux, le jardin d'hiver de la résidence de Munich, les grottes et divers pavillons de Linderhof ou Schachen.

Il crée son propre monde dans lequel il peut s'imaginer être Lohengrin, Tannhaüser, Louis XIV, sultan, émir, cheik ou commandeur des croyants. Jacques Bainville écrit : « Il conçut la vie comme un spectacle dont il prétendit régler les détails à son gré, devant être l'unique spectateur. »

Il admire Richard Wagner et devient son mécène. Le journal du roi23 ainsi que des lettres27 montrent son homosexualité et son adoration passionnée de Wagner dont il est probablement amoureux, sans que l'on puisse conclure s'il existe une liaison entre les deux hommes.

Profitant de l'amour du roi pour son œuvre, Wagner le conduira à dépenser à son profit des sommes considérables. Louis II a par exemple financé la construction du palais des festivals de Bayreuth (Festspielhaus) voulu et conçu par le musicien pour y présenter ses opéras.

Le développement de la culture germanique et la promotion d'un idéal culturel faisaient partie des objectifs de grandeur du roi, à l'instar du roi Louis XIV, son modèle absolu. Le Conseil des ministres poussera le roi à arrêter son mécénat envers le compositeur.

Influencé par Wagner et inspiré par les travaux de Viollet-le-Duc en France (il visita notamment le château de Pierrefonds le 24 juillet 186730) , Louis II fait construire des châteaux de style gothico-romantique, dont le plus célèbre est le château de Neuschwanstein, qui ne fut jamais achevé.



Les dangers de Tik Tok pour vos enfants et comment s'en prémunir

Tik Tok, l'appli et réseau social préféré des ados, n'est pas sans risques pour votre progéniture. Surtout si elle est très jeune. Face à cela, pas question de psychoter : mieux vaut les sensibiliser et les accompagner.

Avec ses challenges funs et ses fonctionnalités de montage sophistiquées, l'appli de playback Tik Tok fait un carton chez les 12-16 ans.

S'il s'agissait d'un réseau social inoffensif, il n'y aurait probablement pas de problème. Mais entre le narcissisme ambiant, l'hypersexualisation des jeunes filles et la présence d'utilisateurs malveillants, cette plateforme n'est clairement pas exempte de dangers pour vos enfants.

Une hypersexualisation précoce et néfaste

Il faut avant tout noter que sur Tik Tok, la majorité des utilisateurs ont moins de 15 ans.

On y trouve même des pré-ados, de 11-13 ans, malgré le fait que ce service soit déconseillé à cette tranche d'âge.

Ces collégiens et ces écoliers, qui sont en pleine phase de construction identitaire, se retrouvent en fait dans un monde d'adultes, et sont bombardés par la superficialité et le culte de la beauté et du corps, inhérents à notre culture de la télé-réalité.

Comme sur Instagram, mais en vidéo, chaque utilisateur tente de se mettre en valeur, en se montrant sous son meilleur jour, en utilisant des filtres, et n'attend qu'une chose : des likes, des partages et des commentaires élogieux.

Or, les messages qui suivent les vidéos sur Tik Tok se résument bien souvent à des commentaires liés au physique : "t'es trop canon", "t'es trop belle", "tu as un corps de rêve".

Car ce qui frappe lorsque vous vous promenez sur Tik Tok, c'est le caractère sexuel des clips.

La plupart du temps, afin de se démarquer des autres et d'obtenir de la "reconnaissance", les jeunes adolescentes dansent lascivement, en exhibant leur nombril et leurs vêtements moulants, en tentant probablement d'imiter les starlettes sexy qu'elles adulent.

Sur France Inter, Sonia Devillers décrit bien le fond du problème :

"Plongée dans l’esthétique corporelle d’une jeunesse totalement clonée : toutes, les cheveux longs ; toutes, la poitrine très rehaussée ; toutes, le t-shirt coupé sous les seins ; toutes, le ventre ultra plat, nombril dénudé ; toutes, les fesses rebondies ; toutes, quasi le même visage à la fois lisse et mutin. C’est complètement flippant. D’autant plus dérangeant qu’elles dansent toutes de la même manière, déhanchant du petit popotin et balançant leurs seins en avant. Une gestuelle hyper-sexualisée reproduite à l’infinie par des très jeunes filles qui se copient dans le monde entier".

Des enfants de 11 ans et des pédophiles

Quand vous tentez de vous inscrire sur Tik Tok mais que vous donnez une date de naissance située après 2005 (donc avant 13 ans), un message vous dit respectueusement que "Oops, désolé, il semblerait que vous ne soyez pas admissible". Mais il est bien sûr possible de tricher… Dans sa vidéo “La face cachée de TikTok”, le youtubeur "Le Roi des rats", un "justicier du web" habitué à dénoncer les dérives des réseaux sociaux, donne l'exemple de deux jeunes utilisatrices : Brianna Buchanan et Danielle Cohn. Respectivement âgées de 13 et 14 ans… et qui ont toutes deux commencé sur Musical.ly (l'ancêtre de Tik Tok) quand elles en avaient 11.

Depuis le CM2, Brianna Buchanan et Danielle Cohn postent ainsi des vidéos de danse sexy, dans lesquelles elles sont généralement vêtues d'un minishort et d'un crop top.

Elles comptent chacune 1,7 million et 11 millions d'abonnés, et ne semblent pas réellement avoir conscience des risques.

Outre le fait que cette hypersexualisation est forcément néfaste pour l'équilibre psychologique de ces jeunes filles (et de toutes celles qui, par centaines ou par milliers, les imitent sur Tik Tok), il faut ainsi rappeler que tout se fait par défaut en mode "public", devant des millions d'internautes, qui pour se connecter n'ont besoin que d'un compte Facebook, Instagram, Twitter, Google, ou encore d'un email ou numéro de téléphone.

Les pré-ados et ados sur Tik Tok ne semblent pas vraiment avoir de recul sur la dangerosité de leurs actions.

Car sans sombrer dans la parano, les profils des utilisateurs / utilisatrices sont publics et facilement contactables (il suffit de suivre quelqu'un pour pouvoir lui écrire).

Ce qui explique sans doute pourquoi, comme le montre "Le Roi des rats" dans sa vidéo flippante, on trouve sur Tik Tok toute une communauté de pervers sexuels, voire de pédophiles en puissance.

Ainsi de nombreux comptes, appartenant à des hommes, ne suivent que de jeunes filles prépubères, et ne "likent" que des vidéos où celles-ci dansent de façon sexy, avec des vêtements courts. Et tentent d'entrer en contact avec elles. Tout cela, sans se cacher, en toute impunité.

Prédateurs et Cyberharceleurs

En suivant les comptes de certains de ces utilisateurs (qui postent bien souvent des commentaires déplacés sous les vidéos), le youtubeur a pu les retrouver sur Kik, une application de messagerie instantanée pour smartphone, très utilisée par les pédophiles. « Je me suis infiltré en ajoutant mon pseudo dans ma bio pour inciter les gens à m’ajouter ; et j’en ai ajouté de mon coté.

Au final, ce sont à chaque fois des personnes proposant d’échanger des liens ou des pack d’images pédopornographiques.

Tik Tok sert donc à la fois de catalogue en libre service, et de point de rencontre pour ces gens », résume Le Roi des Rats.

Un genre de mix entre Chatroulette et Instagram, en somme. Par ailleurs, selon une enquête du South China Morning Post, des prédateurs auraient déjà envoyé des messages à des enfants (de 8 à 12 ans) pour leur demander des photos de nus, en Chine, mais aussi aux USA et en Australie.

Outre ce risque de voir vos enfants confrontés à des pédophiles, reste celui du cyberharcèlement. Car les commentaires méchants sont tout aussi nombreux que ceux flattant le physique des jeunes filles en vidéo sur le réseau social.

Forcément, recevoir une flopée de messages moqueurs et insultants n'est pas forcément l'idéal pour la confiance en soi de préados en pleine construction identitaire. À noter aussi que les vidéos peuvent être téléchargées ou facilement copiées - on trouve ainsi de nombreux clips volés et publiés ensuite sur YouTube dans le seul but de se moquer de leurs créateurs / créatrices.

Pas fliquer, mais informer, sensibiliser et accompagner

Vous avez un enfant âgé de 11 à 16 ans, et vous ne savez pas quoi faire face à cela ?

Plutôt que de psychoter et fliquer votre progéniture, ce qui ne risque pas de lui rendre service, la meilleure des solutions est de l'informer, de la sensibiliser et de l'accompagner, si elle est vraiment déterminée à se rendre sur Tik Tok - mieux vaut que ce soit avec vous que sans vous. F

orcément, les critiques contre Tik Tok sont légion, les experts en cybersécurité réclamant notamment une meilleure protection des données personnelles.

En réaction, la plateforme a mis en place, à la rentrée dernière, des paramètres de confidentialité permettant de réduire les risques.

Evidemment, il est plus que conseillé d'interdire Tik Tok à vos enfants s'ils ont moins de 13 ans.

Et s'ils ont plus de 13 ans, comme ils restent tout de même de jeunes ados, plutôt que de les pister, le mieux serait donc de leur expliquer les risques exposés plus haut, et de les accompagner en leur apprenant à bien paramétrer leur compte.

Dans "paramètres", puis "paramètres de confidentialité", plusieurs options permettent de limiter la casse au maximum.

Vous pouvez d'abord désactiver l'option "autoriser les autres à me trouver", empêcher le téléchargement des vidéos, désactiver les commentaires (ou ne les autoriser qu'aux "amis"), et même empêcher les autres internautes d'envoyer des messages directs.

Le "mode restreint", dans "bien-être digital", permet également de " limiter l'apparition de vidéos qui peuvent ne pas être adaptées à tous les publics", et de "désactiver les fonctionnalités permettant de démarrer des diffusions live." Enfin, il est possible de rendre le compte (qui est public par défaut) "privé", ce qui ne rendra les vidéos visibles qu'aux personnes que l'utilisateur autorisera, et ce qui permettra à ce dernier de "choisir" ses abonnés.

Enfin, il s'agit d'un conseil de bon sens, mais vous devriez évidemment pousser votre jeune fille ou jeune garçon à être prudent sur Tik Tok (et les réseaux sociaux en général), en limitant les informations partagées, en "bloquant" puis signalant les personnes louches, en évitant de réaliser des vidéos "limites", et en discutant avec vous en cas de doute. Et comme le dit si bien Le Roi des Rats, "il faudrait essayer de faire comprendre aux jeunes que ce qu’ils peuvent voir sur Instagram ou dans la télé-réalité, ce ne sont que des paillettes, et qu’il n’y a pas besoin de ressembler à ces personnes pour exister ».

SOURCE : https://www.cnetfrance.fr/news/les-dangers-de-tik-tok-pour-vos-enfants-et-comment-s-en-premunir-39876613.htm


© 2023 par Jean Tessier Photographe. Créé avec Wix.com
 

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